La soif primordiale de Pablo de Santis

Quatrième de couverture:

Dans la Buenos Aires des années 50, à l’ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial, réparateur de machines à écrire, se retrouve responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l’Occulte, organisme officiel chargé de la recherche sur ces thèmes et les vérités qu’ils recouvrent.
Malgré son scepticisme à l’égard du surnaturel, Santiago assiste à une rencontre de spécialistes des superstitions, y est témoin d’un meurtre et mis en contact avec « les antiquaires », des êtres extraordinaires qui vivent dans la pénombre entourés d’objets anciens, vendent de vieux livres et sont la proie de la soif primordiale, la soif du sang.
Le hasard ou le destin, mais surtout un étrange amour, puissant et troublant, amènera Santiago à ne plus résister à cette soif et il devra alors chercher à survivre, peut-être pour l’éternité, dans un monde hostile.

Chronique:

Je tiens tout d’abord à remercier Anna et les Editions Folio pour l’envoi de ce roman.

Nous suivons donc Santiago, depuis sa jeunesse dans un petit village jusqu’au jour où il travaille en ville à réparer des machines à écrire et se retrouve sans le vouloir en plein dans le monde de l’occulte. Pablo de Santis revisite complètement le mythe du vampire dans ce roman, appelés les antiquaires ils collectionnent les livres et vieux objets. Attrayant non?

Le style de l’auteur est particulier et le début du roman peine à démarrer mais une fois l’intrigue mise en place Pablo de Santis nous offre de superbes descriptions et une ambiance sans pareille. Le roman est avant tout philosophique, se penchant sur les différences de chacun, les hommes et les antiquaires et les moyens de braver ces barrières.

Contrairement à mes espérances, ce roman n’est que très peu fantastique et repose essentiellement sur la psychologie des personnages (ce qui n’est pas plus mal !) J’ai apprécié l’ambiance qu’a crée l’auteur et sa capacité à rendre compte d’un monde à mi-chemin entre la réalité et le songe. Il est pourtant dommage que les nombreux voyages de Santiago n’aient pas pu être décrit plus en profondeur.

Pour le pressé : Un roman plutôt long qui s’axe sur une ambiance hors du commun. Ou comment faire d’un livre fantastique une question du vivre ensemble.

Note: 13/20

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